Capitalisation de la mise en œuvre de la chimio-prévention du paludisme saisonnier au Niger

La chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS) a été mise en œuvre au Niger depuis 2013, conformément aux recommandations de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et à la politique nationale de lutte contre le paludisme. Elle se déroule sous la forme d’une campagne de masse qui consiste en l’administration de doses curatives de sulphadoxine-pyriméthamine (SP) et d'amodiaquine (AQ) durant trois jours, à 28 jours d’intervalle entre juillet et novembre, aux enfants de 3 à 59 mois.

En 2014, la population cible, soit les enfants de 3 à 59 mois résidant dans cinq districts sanitaires (DS) (Magaria, Madaoua, Bouza, Madaraounfa et Guidam-Roumdji) répartis dans trois régions du Niger (Zinder, Tahoua, Maradi), a été estimée à plus de 447 500, soit 100% de plus qu’en 2013.

Un accent particulier a été accordé à la simplification du mode opératoire afin de diminuer le coût de la CPS sans trop influencer la qualité de sa mise en œuvre. De plus, quelques aspects innovants ont été intégrées, tel que l’implémentation de la CPS à l’échelle du district sanitaire en s’appuyant sur les ressources existants du Ministère de la Santé ou encore son intégration lors d’activités nutritionnelles et de vaccination.

Les médicaments CPS, disponibles sous forme de co-blister combinant le SP et l'AQ, ont été distribués par plus de 4 700 agents communautaires encadrés par 98 superviseurs. Ces agents ont couverts un ensemble de 414 sites fixes et de 111 sites fixes avancés. Finalement, il faut ajouter à cela les 19 équipes faisant du porte-à-porte.

La première dose de médicaments a été administrée sous surveillance, les deux autres ont été administrées à domicile par les accompagnants. En 2014, un effort particulier a été fait pour améliorer les pratiques d’administration des médicaments à domicile et pour renforcer le suivi des effets indésirables graves.

Publication date
10.02.2015